8MAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) A v// / » *C^ J%â 1.0 l.l |3j 1( 3.2 12.5 2.2 20 iâ 1.25 1.4 1.6 ^ fj> _ ». ^î v^ ^^^^ "^i^ '^#' Photographie Sciences CornordtioR '# A ^i ^\' ri yr >1§ ;\ ^-^^^ 33 WIST MAIN STRIIT WHSTiR.N.Y. I4SM (716) ■73-4S03 ^ ^' (/. %^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadian Institute for Historical Microreproductions / Institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notas techniques et bibliographiques The Instituts has attempted to obtain the best original copy available for rïlming. Features of this copv which may be bibiiographicilly unique, which may alter any of the im&ges in ths reproduction, or which may significantiy change the usual method of filming, are checked below. D D D D D n D Coioured envers/ Couverture de couleur r~~] Covers damaged/ Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurés et/ou pellicules p~] Cover title missing/ Le titre de couverture manque □ Coioured maps/ Cartes géographiques en couleur Coioured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) I I Coioured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distorsion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional commenta:/ Commentaires suppiémentaires; L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaire qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-àtre uniques du point do vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans le méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. r~n Coioured pcges/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées □ Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées at/ou pelliculées Pages discoloured. stained or foxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quality of prir Qualité inégale de l'impression Includes supplementary materii Comprend du matériel supplémentaire [~n Pages detached/ r~~l Showthrough/ pn Quality of print varies/ [~~| Includes supplementary matériel/ D □ Only édition available/ beule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les psges totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc.. ont élé filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au tatx de réduction indiqué ci-dessous. JOX 14X 18X 22X I I I I I i7i I : 26X 30X 12X ItX 20X 24X 2tX 32X The copy film«d hers has b««n reproduc«d thanks to tha ganoroaity of : L'axamplaira filmé fut reproduit grâce à la générosité de: Législature du Québec Québec The images sppearing hère are the beat quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming contract specificationa. Législature du Québec Québec Les imagea suivantea ont été reproduitea avec le plue grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditiona du contrnt de filmage. Original copiée in printed paper covara are filmed beginning with the front cover and ending on the laat page with a printed or illuairated imprea- sion, or the back cover when appropriate. AH other original copies are filmed beginning on the f irat page with a printed or illustrpted impres- sion, end ending on the laet page with a printed or iliuatrated impression. Les exempleiree originaux dont la couverture en papier eat imprimée aont filmée en commençant par le pren^'cr plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impreeaion ou d'illuatration, soit par le second plat, aelon le ces. Tous les sutres exempleiree originaux aont filmée en commençant per la première page qui comporte une empreinte d'imprMsion ou d'illuatration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. The laat racorded frame on eech microfiche shall contain the symbol ^^(meaning "CON- TINUED"), or the symbol ▼ (meaning "END"), whichever appliea. Un dea aymbolea suivante a|,^araîtra sur la dernière imege de chaque microfiche, selon le caa: le aymbole — »> aignifie "A SUIVRE", Se aymbole y aignifle "FiN". Mepa. pietés, charte, etc.. may be filmed et différent réduction ratioa. Thoae too lerge to be entireiy included in cne cxpoaure ère filmed beginning in the uppcr left hand corner, left to right and top to bottom, aa many framea as required. The following diagrama illuatrate the method: Lee cartae, planchée, tableeux, etc., peuvent être filmée è dee taux de réduction différente. LoraquM le docu.nent eat trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il eet filmé à pertir de l'engle supérieur gaucî^e, de gaucho è droite, et de haut en bea, en prenant le nombre d'imegea néceeeeire. Lee diegrammea suivante illuatrent le méthode. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 ^ » ' A M. le rédacteur dé la Gazette de Québec, Ayant complètement réussi à former dans le fau- bourgs St-Louis de Québec deux écoles élémentaires françaises, une pour les jeunes garçons et l'autre {)Our les jeunes filles, où on leur enseigne la lecture, ^écriture, l'arithmétique et des ouvrages manuels analogies à leur sexe, dans des bâtiments peu dis- - pendieux, avec célérité et économie; je crois ne pouvoir rien faire de mieux que d'engager les ama- teurs d'éducation à venir les visiter pour^en les voy- ant, profiter des avantages qu'elles peuvent pro- curer dans un pays qui en a tant de besoin. Qui conque voudra se rendre à mon invitation sera reçu avec civilité toutes les après-din6. , entre deux et trois heures, toute l'année, les samedis ex- ceptés, et il y a ordre au maître et à la maîtk'esse, de leur montrer tout ce qui s'y fabrique et de leur expliquer les moyens que l'on emploie pour instrui- ra les élèves dans ces différentes branches d'^Astruc- tion, qui méritent bien certainement d'être encou- ragées, tant à cause du peu de temps que le? enfants donnent dans un âge oii ils ne sont d'aucune utilité à leurs parents que par le peu qu'ils dépenseront pour leur procurer des connaissances aussi utiles et agré- ables aue celles qu'on y enseigne. Si les pères et mères étaient bien imbus de l'o- bligation où ils sont de bien élever leurs enfants et du oompto sévère qu'ils auront à rendre à Dieu de leur négligence à cet éo^ard, on n'aurait pas la dou- leur de voir un si grand nombre d'enfants polisson- ner dans les rues, grandir dénués de toute instruc- tion et menaçant d'être la honte de leur famille et l'opprobre de la société. il est fâcheux qu'il n'y ait pas d'ateliers où l'on pourrait renfermer ces jenueis vagabonds et les for- ccr tt apprendre un métrer qui leur procurerait le moyen de soutenir leur existence et débarasserait la ville et les campagnes de ieurâ dépradations. Si donc on désire prévenir les malheurs dont * nous menace cotte engeance vagabonde et procurer aux générations présentes et futures les avantages que promet le mode d'éducation que je vous pré- sente, que j'ai compilé dans plusieurs auteurs, mis en pratique depuis cinq ans et dont le succès me garantit la bonté. Ce n'est point un projet en l'air, il est effectif et en opération; en sorte que l'on en peut juger avec connaissance de cause. D'abord je maintiens qu'un bâtiment de trente pieds quarrés et quinze d'élévation entre les deux planchers, distribué comme celui des jeunes filles, peut contenir deux cents et quelques enfants assis, ayant des tablettes, devant eux et un dossier der- rière, avec des passages ou coulisses pour aller et venir commodément, sans se heurter ; que l'éléva- tion entre les deux planchers donnera assez d'air pour n'être point suffoqués ni par la chaleur du so- leil l'été ni par celle du poêle l'hiver. On peut vérifier ces avancés en inspectant cette école et en prenant des informations de la maîtresse, qui vous dira quelle est non seulement habitable, en toutes saisons, mais encore confortable et salubre ; qu'elle est suffisamment é, ârée avec ses quatre châssis dans les deux étages et bien chauffée dans toutes ses parties avec un seul poêle. Il y a des galeries à huit pieds de hauteur du pre- mier plancher, où se confectionne, tous les après diners, les ouvrages manuels. C'est un spectacle cu- rieux devoir une quantité de petites filles, dont quel- qaes-unes n'ont que quatre ans, échiflfer de la laine, la carder, la filer, tricoter et faire de l'étoffe ; d'au- tres charger les quenouilles de filasse, filer, faire des bas et de la toile. é Quelque fois elles sont employées à brayer dans la cour, a écorcher et à peigfner la filasse du lin et du chanvre qu'elles ont cultivé dans la belle saison. Le matin, la maîtresse leur montre à lire, écrire et compter, avec l'aide des monitrices, dans rétag;e au-dessous des g^aleries. Les heures d'instrui^tion et de travail sont telle- ment réglées que le tout se suit régulièrement, sans embarras et avec un tel succès qu'il y a des élèves qui depuis quatre ans que cet établissement est en opération, ont appris passablement à lire, écrire, compter et travailler, et qui gagnent de modiques gages, en raison des ouvrages qu'elles sont capables de faire, et ce depuis dix sols jusqu'à une piastre par semaine ; la maîtresse et deux maîtres ouvriers out dix chelins par semaipé. Il y a à l'entour de cette maison quelques bâti- ments indispensables, comme un hangar, un fournil, un puits et des latrines ; comme en campagne on désire loger le maître et la maîtresse, on peut ados- ser à la cheminé un appenti pour leur résidence. La maison d'école des garçons peut être bâtie dans les mêmes proportions que celle des filles et ne coûtera au plus de cent vingt-cinq à cent cin- quante louis, y compris les fournitnres nécessaires, tant pour l'achèvement des édifices que pour les outils, lettres imprimées, ardoises, croyons, télé- graphes, bancs, livres, tableaux, papier et encre, pour plusieurs années. Comme je crois fermement qu'aucun maître ou maîtresse ne pourra réussir à tenir une école d'à* près ma méthode, sans une espèce d'apprentissage, je les invite à venir le faire dans mes écoles, où el- les n'auront à payer qu'un écu de gratification au maître ou à la maîtresse et un autre pour un manuel pratique. Je ne prendrai pas la peine de détailler tous les moyens que j'emploie pour tenir le bon ordre dans meiâ école)), exciter Temulation et faire faire de^ progfrès aux élèves, ce serait abuser de la patience des lecteurs» je oe ferai mention que de ceux que Ton n'emploie pas ordinairement; par exemple: |;)our épargner aux parents la dépense des livres, j'ai ima- giné des télégraphes, auxquels je suspens matin et soir, quatre feCtres ou mots, et autant de chiffres, que je compose, avec de grosses lettres et chiffres imprimés et collés sur du carton, que je passe dans des coulisses appuyées sur une planchette, enfilée dans une branche de fer dans laquelle elle tourne et présente tantôt le d<^vant, tantôt le derrière de la planchette; sur le devant sont les lettres ou les mots plus ou moins longs, suivant la force ou capa- cité des élèves de la classe devant laquelle il est planté, ainsi que les exemples d'écriture à imiter, les tables de numération, d'additions, de soustrac- tions, de multiplications et de divisions, à appren- dre par cœur. J'ai pris la peine pour faciliter Tépellation de faire des tableaux par ordre alphabétique ; d'abord * de deux lettres seulement, ensuite de trois, après de quatre, et ainsi progressivement jusqu'aux plus longues de six lettres. Ceux des mots sont faits dans le même ordre ei progression, depuis deux syllabes jusqu'à huit et neuf, ce qui facilite beau- coup l'épellation. A la fin de chaque tableau et au bout de chacun des mots qui y sont portés, se trou - vent des phrases qui expliquent l'usage de ces mots et accoutument les élèves à lire couramment ; de sorte qu'il n'est pas surprenant de voir des enfants qui, r.u bout de cinq à six mois, lisent ces petites phrases et se vantent qu'ils savent lire, d'autres qu'ils savent compter parce qu'ils savent norabrer et faire de petites additions ; enfin quelques-uns se croyent parfaits dans l'éciiture parce que tout en 1«» r montrant les lettres sur le télégraphe, on les leur fait former sur leurs ardoises et qu'ils barbouil- lent les portes et les contrevents des maisons avec du blanc de céruse, des lettres que la mémoire leur permet de tracer ; tout cela les e salle et leur lait *■ 4 -f- i ■♦ 4 -r { parcourir le cours do leur éducation élémcntiûro avec nn plaisir inoui. Un moyen d'émulation dont ou fait un usage fré- quent dans mes écoles, c'est de donner la place de celui qui se trompe quant le moniteur rinterrogfo sur quelque partie de son devoir et qu'il ne répond pas juste et vite, à celui qui U reprend prompte- ment. M'étant aperçu de l'activité des enfants et de leur ennui quand les leçons sont longues, 'je n'ai donné de durée à chaque leçon que dix minutes ; en sorte que dans trois heures de séance le matin, les en- fants font dix -huit exercices et autant l'après-midi, ce qui donne trente-six exercices par jour ; de sorte qu'étant constamment employés, ils ne s'ennuient point et non pas le loisir de se faire des niches ni de troubler le silence. Pour exécuter exactement ces exercices, j'ai une pendule qui frappe un coup et avertit du moment arrivé pour changer d'exercice que le maître an- nonce et marque d'une cheville sur un tableau. Les moniteurs se transportent aussitôt à la tête de leur classe respective et en font autant ; de sorte, que toutes les classes commencent simultanément l'exercice qui lui est désigné spécialement. On observera que ces exercices sont arrangés de manière qu4i n'y a qu'une seule classe qui lit tout haut, dans un temps donné aux règles, et cependant chaque classe lit et répète plusieurs fois tout haut sans être interbolisée par une autre. Telle est la grande marche que l'on observe dans mes écoles, et qui s'exécute facilement dès que les moniteurs sont au fait de leurs fonctions, de même qu'un bataillon de militaires manœuvre bien quand les ofliciers et sergents savent faire exécuter les évolutions. Mais ce n'est pas tout. On fait apprendre par ca ur aux différentes classes la partie de la gram- maire française qui convient à chacune d'elle ; par exemple, ou interroge la première clasise sur seule- 6 ment les lettres qu'on leur montre ; on eur demandé comment elles se nomment, combien il y en a ; si i)n les distingue en voyelles et en consonnes, de combien de tiraits elles se forment. A la seconde classe on les interroge sur les mots ; on leur demande à quoi ils servent, combien il y eu a de sortes, s'ils ont des nombres et des genres, etc. ainsi de suite par progression, de classe en classe jusqu'à la sixième où ils arrivent chargés de tous les matériaux nécessaires pour des phrases, des senten- ces et rendre raison de toutes les parties du dis- iîours, et où le maître les perfectionne dans la lec- ture, Tortographe, la ponctuation et l'histoire du Canada. Si les enfants savent bien épeler, ils ne feront pas de fautes d'ortographe, excepté dans de certains mots qu'on appelle homonymes, qui ont la même prononciation mais qui s'écrivent diflféremment, dont j'ai fait des tableaux explicatifs afin de leur évi- ter les qui proquos qui résulteraient s'ils n'étaient pas correctement écrits. Supposez par exemple qu'on demande par un billet d'envoyer de " l'eau," et qu'on recevrait un os, pour avoir écrit " os" au lieu "d'eau." La meilleure preuve que l'on puisse avoir du pro- grès des élèves dans une langue quelconque, est de leur faire faire l'analise d'une phrase dans cette langue ; on peut bien juger de la beauté de l'écri- ture par l'inspection, mais la connaissance gramma- ticale ne peut se prouver que par l'analise. On ne fait point à mes écoles d'examen public préparé de longue main, de crainte que l'on ne croie que les élèves sont plutôt doués de mémoire que de science. On peut les examiner tous les jours, sans préparation préalable. Tel est le sommaire de ce que j'enseigne et la nié- tbode que j'emploie ; et quiconque voudra vérifier ce qui e.4 est peut venir me trouver tous les jours de l'année, entre deux et trois heures de l'après- midi, (les samedis excepléi,) et je me ferai un plai- i ii sir de leur prouver ce que j'avancê en les conduî- sant a mes écoles. Tout homme impartial qui examinera cette mé- thode avec attention, sera obligée d'avouer que c'est r—- r-- -- .-B.-.»««.^, cb uxuuiluee a ecre suivie et exécutée dans toutes les écoles élémentaires de la province, puisqu'elle rencontre les moyens les plus simples d enseignement, les plus expéditifs et les moins dispendieux. Québec, le 2Ie octobre 1835. J. F. Peruault, pt*otonotaire.